BANGUI, le 30 Décembre 2021(RJDH)----Le projet d’urgence de soutien à l’éducation de base (PUSEB) financé par la Banque mondiale tente d’apporter une
BANGUI, le 30 Décembre 2021(RJDH)—-Le projet d’urgence de soutien à l’éducation de base (PUSEB) financé par la Banque mondiale tente d’apporter une réponse au problème éducatif centrafricain notamment le faible taux de réussite dans les différents examens en Centrafrique. La composante intitulée « la remédiation », dont la phase pilote est lancée dans la capitale, intervient dans 16 écoles et vise à organiser l’enseignement de rattrapage des enfants qui ne savent lire ni écrire.
Dans presque tous les établissements scolaires publics de Bangui, le niveau des enfants est décrié par tous. Ce qui témoigne du faible taux de réussite d’élèves du CI au CM2, pendant les examens, « des élèves ont des difficultés à lire et à écrire leur nom », a décrié le président du comité de pilotage de la cellule en charge de remédiation en visite dans les établissements scolaires de Bangui.
Serge Grace-A-Dieu enseignant à l’école Gobongo 2 dans le 8ème arrondissement de Bangui, a énuméré les matières qui constituent les obstacles aux enfants, « les enfants ont beaucoup de difficultés en calcul et en français. L’initiative de la Banque mondiale dans le système éducatif est la bienvenue car, elle vient soutenir l’éducation des enfants en situation difficile dans le pays », a apprécié l’enseignant.
Le projet de la Banque mondiale intitulé,
« PUSEB », Projet d’Urgence de soutien à l’Education de Base, intervient en quelque sort comme un remède à ces maux qui gangrènent le niveau de l’enseignement. Ce programme est mis en place par le ministère de l’Education en Centrafrique en 2018 et financé à hauteur de 25 millions de francs CFA. Aujourd’hui, la phase pilote est lancée avec la composante intitulée « remédiation ».
Selon Gilbert Sélonkoué Feibonazoui, Coordonnateur du projet (PUSEB), la formule de « remédiation comme son l’indique, ce sont des remèdes que nous sommes en train d’apporter à une situation donnée. Nous avons constaté que l’école centrafricaine aujourd’hui a des difficultés, qui sont matérialisées par les effectifs pléthoriques dans les salles de classe. Et quand un enseignant a environ 100 à 150 élèves dans la salle de classe, il n’a pas la possibilité de dispenser des enseignements de qualité ».
Ce volet consiste, ajoute-t-il, « à identifier les enfants qui ne suivent pas les enseignements afin de leur donner un autre enseignement de rattrapage ».
Cette remédiation tient compte du nombre limité d’enfants dans la salle de classe. Le président du comité de pilotage n’a pas manqué de le rappeler à chaque intervention dans les salles de classe à l’occasion de la visite guidée le 29 décembre.
Cette phase pratique consiste à rassembler les enfants identifiés dans la ville de Bangui. Et ce programme a porté ses fruits comme on le voit à l’école Gobongo 2 dans le 8ème arrondissement de Bangui. Merveille qui au départ a des difficultés pour lire, mais quelques temps, lecture devient sa passion.
Natacha Lakouétene Malezevo, enseignante à l’école d’application centre fille-garçon, tient la classe de CI au sein de cette école, « comme vous le savez ce sont des enfants en difficulté d’apprentissage. Nous sommes en train de leur donner de possibilité d’être détenteurs de savoir et avec le temps ça ira », dit-elle.
16 établissements scolaires de la ville de Bangui sont ciblés. La vision est d’étendre sur l’ensemble du territoire national, précise le coordonnateur du PUSEB.
Plus de 540 enseignants y compris les directeurs des écoles ont été formés dans le cadre de ce projet par un consultant burkinabé recruté par la Banque mondiale. Les autorités locales notamment les maires, les chefs de groupes et de quartiers sont impliquées dans l’identification des enfants.
On compte plus de 7 000 enfants touchés par le projet repartis à travers les 16 établissements scolaires publics de Bangui notamment les écoles de Gobongo 2, Malimaka, et le centre d’Application des filles et garçons pour un effectif de 15 élèves par salle de classe.
Judicaël Yongo.
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