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Centrafrique : La CPI sensibilise et enregistre à Mbaiki dans les affaires Yekatom-Ngaisona et Mokom

BANGUI,  31 Mai 2022, (RJDH)---Une mission de la Cour Pénale Internationale (CPI) a séjourné du 23 au 27 mai dans la localité de Mbaiki. L’o

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BANGUI,  31 Mai 2022, (RJDH)—Une mission de la Cour Pénale Internationale (CPI) a séjourné du 23 au 27 mai dans la localité de Mbaiki. L’objectif de la mission est, d’une part d’enregistrer les victimes dans l’affaire Yekatom-Ngaisona et Mokom. Il est également prévu d’autre part, une série de campagne de sensibilisation auprès de certaines couches socio-professionnelles de la population ainsi que des autorités locales.

L’équipe de la mission qui a quitté Bangui le lundi 23 mai est composée d’une dizaine de membres, placés sous la supervision de Blaise ZALAGOE, Chef de l’unité en charge de la participation des Victimes et des réparations au bureau pays de la CPI.

Après sensibilisation auprès des élèves de terminale de Mbaïki et les autorités locales, la mission a parallèlement procédé à l’enregistrement de certaines personnes qui se réclament victimes de ces affaires précitées. Une conférence de presse est également organisée par l’équipe au niveau de la Cathédrale Sainte Jeanne d’Arc de Mbaïki.  

Il ressort du laïus de Blaise ZALAGOE que le statut de la CPI donne  droit aux victimes de l’exercer dans le procès. « Parce que si le procès les concerne, il faudrait qu’ils soient aussi intéressés à ce procès. Selon le mécanisme de la Cour, si une victime estime que ce qu’elle avait subi  peut-être en lien avec les charges qui sont discutées dans le procès, nous on va l’aider, l’enregistrer, en prenant son récit et de l’envoyer aux Juges. Ce sont les Juges qui vont décider si les préjudices sont liés au procès ou pas. Et ce sont eux qui vont lui donner le statut de victime dans l’affaire, mais pas le statut de victime en général », a-t-il expliqué.

Il poursuit par ailleurs qu’au cours de ce processus d’enregistrement, une forte mobilisation est enregistrée, mais à la fin, c’est soixante personnes que l’équipe a pu enregistrées. «  Je crois, c’est  la moitié d’homme et de femme qui ne sont pas encore des victimes dans l’affaire. On leur a demandé de faire la copie de leurs pièces d’identités. Ces personnes sont dans le processus, on a enregistré leur récit, que nous allons ramener à Bangui avant d’envoyer à la Haye. Et ce sont  les Juges de la Haye qui vont décider compte tenu de leurs dépositions qu’elles  pourraient  être déclarées  comme victimes dans l’affaire. C’est à la fin du procès que les personnes retenues comme victimes bénéficieront des réparations» a précisé Blaise ZALAGOE.

L’importance que présente ce processus d’enregistrement est de permettre  à la participation des  victimes pour que la justice puisse leur être rendue. Leurs récits vont servir aux Juges à accompagner un procès qui va reconnaitre ou pas la culpabilité des personnes présumés auteurs.

La garantie qu’offre la CPI pour ne pas mettre en péril la vie des personnes enregistrées dans leur localité respective, est que la campagne de sensibilisation donne  une information générale publique pour garantir que ce ne sont pas des enquêtes. « Une victime qui s’enregistre n’est pas en train de porter plainte. Deuxième garantie est que l’enregistrement que nous faisons se fait  dans la stricte confidentialité. Même si vous venez pour l’enregistrement et que vous êtes dans la même famille, l’enregistrement est individuel. Et une fois que c’est fait, nous allons  une fois de plus le rendre confidentiel en passant par l’anonymat a-t-il fait savoir.

Cyrille WEGUE

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