Centrafrique : La COD 2020 favorable à un consensus autour de prorogation du mandat des institutions républicaines BANGUI, le 20 avril 2020 (RJDH)
Centrafrique : La COD 2020 favorable à un consensus autour de prorogation du mandat des institutions républicaines
BANGUI, le 20 avril 2020 (RJDH)—Dans une déclaration datée du 20 avril 2020, la Coalition de l’Opposition Démocratique 2020 (COD-2020) exprime son opposition au projet de modification de la Constitution du 30 Mars 2016. Il plaide pour un consensus sur cette question.
Dans cette déclaration rendue publique ce lundi 20 avril, les partis politiques de l’opposition réunis au sein de la COD-2020, appellent chacune des autorités incarnant les institutions concernées par la question (Président de la République, les parlementaires et les juges de la Cour Constitutionnelle) à leurs responsabilités et prennent la communauté internationale qui nous assiste actuellement à témoin du danger d’une crise sociale aux conséquences dramatiques que cette initiative de tripatouillage de la Constitution encourt au Pays. La COD demande aux dignes filles et fils de la République Centrafricaine de se mobiliser pour barrer la route à ce projet funeste qui a pour seul intérêt que la satisfaction des besoins et intérêts de certains véreux.
« La COD 2020 rejette avec la dernière énergie ce tripatouillage et entend s’opposer vigoureusement à ce coup d’état constitutionnel, en utilisant tous les moyens politiques et juridiques », a-t-elle dénoncé, avant d’interpeller la Cour Constitutionnelle quant à son rôle de « gardienne de la Constitution, pour qu’elle fasse montre de sagesse et de fermeté dans la défense de notre Loi Fondamentale », peut-on lire dans ce document.
Toutefois, elle ne ferme pas la porte à un consensus autour de cette question qui divise aujourd’hui. « Enfin la COD 2020, rappelle que, dans les graves crises que l’histoire a souvent imposées à notre pays, le vaillant Peuple centrafricain a toujours fait montre d’un génie collectif en faisant recours au consensus pour trouver des solutions acceptées par tous », souhaitent-ils.
Pour rappel, cette proposition de loi portée par groupe des députés proches du pouvoir a été transmise pour avis au gouvernement, qui dispose désormais 45 jours pour répondre. En clair, les jours et mois à venir cristalliseront le débat politique autour de cette question, germes d’une nouvelle crise politique qui vient se greffer à celle qui est sécuritaire.
Vianney Ingasso