BANGUI, le 20 août 2024(RJDH)…. Si la révision du calendrier académique de l’Université de Bangui de l’année en cours est un avantage pour le déroulement des cours, toutefois certains étudiants déplorent le fait que certains programmes de l’année en cours restent inachevés. D’aucuns parlent de l’application du nouveau système (Licence, Master, Doctorat) dans le déroulement des cours, qui rend l’année élastique.
Les cours ont été suspendus au profit des évaluations, chose que certains étudiants regrettent puisque les programmes dans certaines disciplines les plus vastes demeurent inachevés.
John-Salim-Bebati, étudiant en 2e année du Département des Sciences Biomédicales à la Faculté des Sciences de la Santé (FACSS) explique : « L’Université de Bangui a adopté un nouveau système conformément à celui de l’Afrique de l’Ouest et c’est un bon système ; cependant, les cadres de l’Université ne sont pas totalement imprégnés de ce nouveau système, donc son applicabilité pose problème. Et donc depuis l’avènement de ce nouveau système (LMD), certains départements ne parviennent toujours pas à terminer les cours. Pour ce qui est de notre département, nous avons démarré les cours depuis le mois de février 2023, mais on continue pour terminer le mois de novembre ; ce qui n’arrange pas les étudiants : ils croient que leur formation est trop banalisée », a-t-il déploré.
Avis partagés par les étudiants de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) qui déplorent eux aussi l’inadaptation de ce nouveau système par les enseignants dans d’autres disciplines.
Pour Malexis-Justice Jessy, étudiant en 2e année au Département du Droit Public à l’Université de Bangui «le système LMD est universel .Ce système devrait permettre aux étudiants de vite terminer les cours pour entrer dans la vie active ; seules l’application de ce système pose problème ; on constate que ce sont les étudiants qui en sont plus victimes. Les étudiants de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH) de l’Université de Bangui ne sont pas épargnés de cette situation. Ils affirment eux aussi rencontré des difficultés dans l’exécution de ce nouveau système qui entrave négativement le bon déroulement des cours depuis l’année dernière.
«Les cours ne se sont pas bien déroulés cette année ; nous nous sommes confrontés à d’énormes difficultés. Par contre dans d’autres domaines, les enseignants ne sont pas réguliers pendant les heures des cours ; ils ne viennent que pour les évaluations. En Travaux Pratiques de Méthodologie et Sociologie de la Religion, les enseignants sont hyper-occupés : A peine deux semaines des cours, viennent les évaluations, et cela a causé l’échec des étudiants lors des évaluations », a confié, Félix- Allahambatena, étudiant en 2e année de Sociologie à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH) de l’Université de Bangui. Le ministère de l’enseignement supérieur a donc du pain sur la planche pour l’élaboration du nouveau calendrier qui va être adopté pour cette nouvelle année aux fins de rattraper ce retard dans le déroulement de l’année académique.
Isaac-Gaël-Séléyiné
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