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Centrafrique: Hypothétique rentrée scolaire à Obo face à la rareté et la cherté des fournitures scolaires

Centrafrique: Hypothétique rentrée scolaire à Obo face à la rareté et la cherté des fournitures scolaires OBO, 22 octobre 2020, (RJDH)---La rentr

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Centrafrique: Hypothétique rentrée scolaire à Obo face à la rareté et la cherté des fournitures scolaires

Centrafrique: Hypothétique rentrée scolaire à Obo face à la rareté et la cherté des fournitures scolaires

OBO, 22 octobre 2020, (RJDH)—La rentrée des classes 2020-2021 est hypothétique à Obo dans le Haut-Mbomou face à la rareté et la cherté des prix des fournitures scolaires. C’est une triste réalité que les enfants ainsi que leurs parents dans cette partie du territoire centrafricain à un millier de km de Bangui à l’extrême Est du pays. Une situation qui trouve son origine dans  la situation sécuritaire critique dans la région.

En cette période de la rentrée scolaire qui s’annonce à grand pas, les élèves, les parents d’élèves du Haut-Mbomou notamment ceux d’Obo éprouvent des difficultés à assurer leur responsabilité à travers le paiement des fournitures scolaires. «J’avoue qu’à ce rythme, l’enfant du paysan ne peut pas avoir accès aux cahiers pour la rentrée scolaire. Le cahier de 50 pages coute 500Frs-cfa, celui de 100 pages à 1000 frs et  200 pages est à 2000 frs. Et devant cette situation, nous risquons fort d’assister à un fort taux d’abandon parce qu’ils ne peuvent pas, ils ne peuvent rien. J’ai sept enfants et présentement je suis en train de me battre afin de leur fournir le nécessaire pour la rentrée. Qu’adviendra-t-il des veuves et orphelins ? D’ailleurs, l’ardoise et le cahier, même pour les avoir sur le marché, c’est difficile» s’indigne un parent d’élève d’Obo.

« Tout ce que nous sommes en train de vivre c’est à la solde de nos autorités qui continuent de ménager les groupes armés. Tous les grands axes sont jalousement bloqués par les groupes rebelles sans être inquiétés. Un commerçant qui ose, ou qui s’hasarde à voyager c’est à ses risques et périls. Soit, il meurt en route, soit il revient mais avec beaucoup de tracasseries en cours de route. Et s’il revient dans la localité, il augmente énormément ses prix. A cela s’ajoute le fait que les enseignants cadres refusent de venir travailler dans le haut Mbomou compte tenu de l’insécurité », a ajouté un autre parent.

Il ressort de la population que l’état critique de la route qui laisse à désirer et le voyage par avion qui selon eux se fait par des tries, font que la population se sente non seulement isolée et abandonnée à sa triste sort, mais également et pris en étaux face aux exactions des groupes armés et le désengagement des autorités compétentes.

La ville d’Obo à l’instar des autres villes du pays, est composée en majorité des Maitres parents. Depuis l’annonce de la rentrée scolaire au titre de l’année académique 2020-2021, il ressort des autorités locales qu’en dépit du climat sécuritaire précaire, les élèves sont prêts à reprendre le chemin de l’école, sauf la disponibilité des fournitures scolaires sur le marché qui fait défaut.

Cyrille Wegue