BANGUI, 18 Mars 2021 (RJDH) ----Un centre de prise en charge psychosociale a été créé au sein de l’Unité Mixte d’Intervention Rapide et de Répression
BANGUI, 18 Mars 2021 (RJDH) —-Un centre de prise en charge psychosociale a été créé au sein de l’Unité Mixte d’Intervention Rapide et de Répression (UMIRR) des violences faites aux femmes et filles. Le lancement officiel dudit centre a eu lieu ce mercredi 17 mars 2021.
La mission de ce centre nouvellement créé par le gouvernement est de fournir des services médicaux et assistance juridique aux victimes des violences basées sur le genre en République Centrafricaine et il sera aussi question de réparation.
Certaines femmes et les jeunes filles sont quotidiennement victimes de nombreuses violences notamment, physiques et morales dans la capitale et d’autres localités du pays. Ces violences ont souvent de conséquences sur la vie des victimes, d’où nécessité du gouvernement de mettre en place cette structure qui vient selon Gisel Pana, Ministre de la promotion de la femme, « renforcer le travail de l’UMIRR dans le cadre de la prise en charge des victimes ».
Cette analyse a orienté le gouvernement en partenariat avec l’ONU Femmes, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à créer un centre au profit des survivants des agressions physiques et morales dans le but de répondre aux problèmes, a fait savoir, la directrice de l’UMIRR, Charlotte Issa.
L’étude psychologique des experts a montré que les survivantes et les survivants des violences basées sur le genre (VBG) ne supportent pas les séquelles laissées par leurs bourreaux, « ce centre de prise en charge psychologique et une assistance judiciaire aux victimes de VBG est une réponse du gouvernement aux multiples préoccupations exprimées par de nombreuses personnes vulnérables», a fait savoir la Ministre de de la Promotion de la femme, Gisèle Pana à l’occasion du lancement officiellement de cette structure.
« Les auteurs des actes de violence multidimensionnelle doivent répondre de leurs actes devant la justice. Ils doivent être poursuivis et traduits à la justice. Ce centre est doté d’un service d’appui judiciaire des victimes, afin d’avoir une réparation », a ajouté le membre du gouvernement, avant de lancer que « les victimes doivent briser le silence et dénoncer les violences, dont-t-elles font l’objet ».
L’ONG nationale, Genre, Paix et Développement (GEPAD) est chargée de la mise œuvre du projet dont le délai d’exécution pour ce concerne la phase pilote est de neuf (09) mois.
Depuis sa création en avril 2017, l’UMIRR s’inscrit dans la politique du gouvernement qui a fait de la lutte contre l’impunité, l’une de ses priorités. Le code pénal de la République Centrafricaine de 2010 stipule en son article 112 que :« Quiconque, aura volontairement fait des blessures et voies de fait ou privé d’aliments une femme survivante, sera puni d’un emprisonnement de trois à cinq ans et d’une amende de 100.000 à 2.000.000 de francs ».
Auguste Bati-Kalamet.
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