Centrafrique : Des ONG des droits de l’Homme militent pour une loi portant protection des défenseurs des droits humains BANGUI, le 23 mars 2020 (R
Centrafrique : Des ONG des droits de l’Homme militent pour une loi portant protection des défenseurs des droits humains
BANGUI, le 23 mars 2020 (RJDH) — Les organisations de défense des droits de l’homme ont échangé longuement, le 21 mars dernier, sur la proposition de loi portant protection des défenseurs des droits humains en Centrafrique. L’objectif de cette rencontre est d’impliquer toutes les organisations des défenseurs des droits de l’homme dans le processus de la validation de ce projet de loi.
Le principal enjeu de cette rencontre initiée par le Réseau des Organisations de défense des droits l’homme (RONGDH) est de voir les activistes des droits de l’homme évoluer dans un contexte juridique serein encadré par une loi. Ce cadre juridique est « un parapluie », pour toutes personnes qui s’engagent dans la protection des droits humains. Un document de 4 chapitres repartis en 23 articles, en partant de la définition du terme défenseurs des droits humains, en son article 1. L’article 5 porte interdiction de sanctionner les défenseurs des droits humains.
Il est inadmissible que « les défenseurs des droits de l’homme utilisent des textes de loi pour défendre des compatriotes et les défenseurs ne disposent pas de couverture juridique, en cas des éventuels dérapages dans l’exercice de leur fonction. Il s’avère important que nous ayons une couverture juridique », a souligné Maitre Bruno Hyacinthe Gbiegba.
Ces activistes, selon Jean Jacques Mathamalé, coordonnateur du CIEDD, « sont tenus au respect de la Constitution, des textes de loi et des intérêts publics de la République Centrafricaine, selon l’article 9 de ce projet de loi. Cette loi se présente en plusieurs points, dont la responsabilité des autorités envers les activistes de droits humains, le respect des textes par les acteurs eux-mêmes et envers la société », a expliqué le coordonnateur.
Ce projet de loi a été initié en 2018. Les exemplaires de ce document juridique ont été distribués dans plusieurs institutions de la République, dont le parlement, la Présidence et la primature.
Auguste Bati-Kalamet