PAOUA, le 10 Mai 2021(RJDH)----Les vingt-quatre membres dont douze femmes des comités locaux de Bomari 2 et de Bohong vers l’axe Bocaranga-Bouar ont
PAOUA, le 10 Mai 2021(RJDH)—-Les vingt-quatre membres dont douze femmes des comités locaux de Bomari 2 et de Bohong vers l’axe Bocaranga-Bouar ont identifié et validé fin mars 2021 les projets d’infrastructures à construire ou à réhabiliter pour améliorer les conditions de vie des populations de leurs communautés. Cette activité préalable s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Amélioration de la Résilience des Communautés Marginalisées dans la Région de l’Ouham Péndé au Nord-Ouest de Centrafrique financé par l’Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA), a été facilitée avec l’appui de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), acteur de mise en œuvre du projet.
Pour le comité de Bomari 2 regroupant plusieurs villages, les représentants de la communauté ont validé la construction d’un marché dans les villages Mbotoga, Péndé, Makonzi Wali, Bomari. Ils veulent en plus, la réalisation des forages à Bomari 1, Bogang 1, Makonzi Wali pour répondre au besoin de la population en matière de l’eau potable. Pour appuyer ces choix, Raphael BEKA, Maire de Bohong explique que les villages faisant partie du comité de Bomari 2 qu’il représente à cet atelier, ont beaucoup de difficultés à la suite des conflits armés connus dans cette région. Aujourd’hui plusieurs infrastructures ou services de ces villages ne peuvent plus servir à la communauté du fait de leur vétusté ou simplement détruits par les violences commises par des groupes armés et groupes d’auto-défense, d’après lui.
« La majorité des jeunes de nos villages sont aujourd’hui désœuvrés et rendus vulnérables à la manipulation des groupes armés. Nous souhaitons que vous nous aidiez dans le cadre de ce projet à améliorer leur condition de vie », a affirmé Raphael BEKA. C’est pourquoi les représentants des différents villages de ce comité ont également adopté la construction de maisons de jeunes à Mbotoga, Péndé, Makonzi Wali, Bomari dans le but de permettre aux jeunes de changer de mentalité.
Quant au comité de Bohong, les leaders communautaires ont choisi pour le bien-être de leur population la construction d’un nouveau bureau pour la Mairie à Bohong. L’actuel bâtiment est déjà en état de délabrement avancé du fait de son âge et du manque d’entretien. Ils souhaitent ensuite avoir pour leur communauté un bureau pour le comité local et la construction ou la réhabilitation de plusieurs ponts dans les villages de Bohong, Loh, Zol, Fée, Gouni et Zaï pour faciliter la circulation des personnes et favoriser la relance des activités économiques.
Les habitants de Bohong veulent aussi avoir de nouveaux bâtiments des écoles dans les villages ainsi que des maisons des jeunes. « Après les périodes de violences armées qui ont affecté la Commune de Bohong, nous avons grandement besoin d’un certain nombre de services pour améliorer les conditions de vie de nos communautés », a expliqué Joséphine Zenabou, Conseillère et Présidente de l’Association des femmes de Bohong.
« Nous vous lançons cet appel pour venir nous aider car la population de Bohong manque de tout », a ajouté ce leader féminin. Il faut rappeler que la mise en œuvre de ce projet dans la zone de Bocaranga a connu un retard à cause de l’insécurité et autres contraintes.
« L’identification de ces besoins des communautés de Bohong et Bomari 2 constitue un pas important de l’avant dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet », a souligné Amadou Traoré, le Chef de sous-bureau de OIM de Paoua. L’insécurité dans la région Nord-Ouest du pays a été un blocage majeur pour les activités et bien qu’elle soit encore une réalité sur le terrain, nous comptons trouver des options pour avancer à la suite de l’identification des besoins des communautés, a-t-il également expliqué.
En plus d’avoir validé la liste des infrastructures à construire ou à réhabiliter pour leurs communautés, les membres des comités ont pu bénéficier d’une formation basique sur la gestion des conflits et médiation pour les préparer à régler pacifiquement des conflits/différends dans leurs villages. Ils ont été enfin soumis à un test à l’entrée et à la sortie de cette formation en vue d’identifier les participants à la formation des formateurs sur le même thème mais également sur le thème de la bonne gouvernance et la vie associative.
RJDH.
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