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Centrafrique : Des communautés sensibilisées sur le fonctionnement de la CPS

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BANGUI, le 22 Juillet 2024 (RJDH) — La Cour Pénale Spéciale (CPS) se rapproche de la communauté à la base du 18 au 24 juillet, pour présenter les résultats des activités judiciaires et favoriser l’accès à la justice aux groupes cible de la ville de Bangui. « Que les victimes brisent le silence afin de faire valoir leur droit aux procédures juridiques », ce sont les mots d’ordre utilisés lors de cette sensibilisation.

Pendant les activités de sensibilisation menée par la CPS, il est remarqué que plusieurs personnes victimes des atrocités restent silencieuses et ne veulent pas dévoiler les auteurs des crimes graves, dont les violations des droits humains, des crimes contre l’humanité et les crimes de guerre.

C’est dans ce contexte qu’en différé de la journée de la Justice Pénale Internationale célébrée le 17 juillet de chaque année, la CPS en collaboration avec le Forum des Organisations de la Société civile, mène une campagne de sensibilisation dans la ville de Bangui, notamment le 5ème , 6ème ,7ème ,8ème , arrondissement.

L’objectif est d’éclairer la communauté à la base sur les activités de la CPS, les résultats des activités judiciaires, « dans le dossier de Paoua particulièrement les villages Limouna et Koundili, 13 personnes ont été inculpées. La section d’Assises a condamné deux personnes à 20 ans des travaux forcés et une personne a été condamnée à 30 ans des travaux forcés, pour avoir commis des crimes graves, crime de guerre et crime contre l’humanité», a expliqué l’équipe de la section de communication et d’information représenté ici par Gervais Bodagay-Laoulé.

Au cours de la sensibilisation de masse, une victime a prouvé sa satisfaction suite à l’apport judiciaire fourni par la CPS ; en soulignant qu’elle a reçu une partie des réparations, parce que « la Section d’Assises a jugé et condamné un des bourreaux qui m’ont fait du mal pendant les événements de 2013 », a-t-elle témoigné. Elle a confirmé ensuite qu’elle fait partie des victimes légales pour prétendre aux réparations.

Il est ressorti que 36 personnes sont inculpées dans le dossier de Ndélé pour avoir commis des crimes graves, dont les crimes de guerre, crime contre l’humanité perpétrés en 2020.

Dans le 6ème arrondissement de Bangui, un appel a été lancé à l’endroit des organisations de la société civile qui ont enregistré et documenté les plaintes de certaines personnes, à les déposer auprès des juridictions compétentes ; afin que les victimes aient des réponses judiciaires des préjudices qu’elles ont subis.

Auguste Bati-Kalamet

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