PAOUA, le 14 novembre 2020(RJDH/CA)---A Paoua dans l’Ouham-Pende située au nord du pays, plusieurs sont lancés des activités génératrices de revenus a
PAOUA, le 14 novembre 2020(RJDH/CA)—A Paoua dans l’Ouham-Pende située au nord du pays, plusieurs sont lancés des activités génératrices de revenus afin d’améliorer leurs conditions de vie. Ce projet a été porté par l’Organisation Internationale des Migrations(OIM) en Centrafrique.
En août 2018, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a lancé à Paoua, Préfecture de l’Ouham-Pendé au Nord-Ouest de la République centrafricaine, le projet « Réduction de la Violence et Stabilisation des Communautés à Haut Risque Sécuritaire », en faveur de deux milles (2000) jeunes désœuvrés à risque d’être impliqué dans la violence de 18 à 35 ans de la Sous-Préfecture.
Trois (03) communes de cette sous-préfecture sont concernées par le projet à savoir Bah-Bessar, Mia-Pende et Nana Barya. Financé par l’Union Européenne (UE), ce projet vise à renforcer la résilience et la cohésion des communautés, la coexistence pacifique et le dialogue intra et intercommunautaire et à favoriser la réintégration socio-économique de la jeunesse désœuvrée disposés à prendre part aux activités du cash for Works et à prendre part à des formations professionnelles et avoir des activités génératrices de revenus (AGR).
A l’issue des activités de la phase première à savoir l’étude des indicateurs de base, la mise en place des Comités Locaux y compris le ciblage des zones et le profilage des bénéficiaires ; la campagne de sensibilisation sur le choix des activités génératrices de revenus (AGR) et formation professionnelle, le choix et enregistrements des besoins en AGR a commencé en 2019. A ce jour, plus de 60 bénéficiaires de métiers de tricotterie mécanique ont pu finaliser leur formation professionnelle et sont entrés en possession de leurs kits pour démarrer leurs activités génératrices de revenus.
Pour Amadou TRAORE, Chef du Sous-Bureau de l’OIM à Paoua, indique que les métiers choisis par les bénéficiaires sont des opportunités très importantes pour l’amélioration de leurs conditions de vie, « Vous pouvez donner un coup de main à la communauté et vous-même. Cela vous permet de faire un peu d’argent aussi… cette initiative a pour but d’aider les uns et les autres à être indépendants, d’avoir un petit métier et pouvoir l’exercer. Tous les métiers peuvent nourrir son homme à condition qu’on s’y mette », a-t-il rappelé à un groupe de bénéficières à la fin de leur formation.
Plus de 300 autres bénéficiaires de la sous-préfecture de Paoua qui ont choisi comme projet de réintégration économique en couture mixte, menuiserie, petite mécanique moto, soudure, maçonnerie, saponification, conduite de motos sont actuellement en phase de réception de leurs kits pour lancer leurs activités génératrices de revenus. Adorine MOUALA, habitante du village Baria situé sur l’axe Paoua-Bossangoa, qui a participé pendant trois mois à la formation en couture se dit très heureuse d’avoir pris part à cette formation. « Nous avions commencé notre formation par une sensibilisation sur les mesures barrières de la pandémie à COVID 19. Nous avons ensuite appris comment utiliser les pédales de la machine à coudre, à faire des coupes des habits avant d’apprendre à les coudre. Actuellement je suis à même de faire les coupes des pantalons, chemises et des ensembles de jupes et autres modèles que je peux moi-même coudre », affirme Adorine. « A mon retour à Baria, je pourrais aider mes proches à faire coudre leurs habits sur place au lieu qu’ils parcourent plusieurs kilomètres à la recherche de couturier », ajoute cette dernière. Pour cette dernière, le fait d’avoir eu également une formation en code de bonnes conduites, lui permettra d’avoir une bonne collaboration avec ses futurs clients.
Près de 400 autres bénéficiaires ont opté pour l’agriculture avec la culture attelée et le petit élevage de caprins et porcins. De tous ces bénéficiaires des formations professionnelles, plus de 400 ont participé en plus à la formation en alphabétisation pour améliorer leur niveau en lecture et en calcul. Ces séries de formation sont délivrées avec l’appui des structures locales de formation identifiées sur place comme le Centre d’Apprentissage, le Pools Rural de Formation (PRF, le Centre Récréation, El-haddai, auxquelles s’ajoutent des structures de l’Etat comme l’Agence Centrafricaine pour le Développement Agricole (ACDA) et l’Agence Nationale du Développement de l’Elevage (ANDE).
Il faut dire cependant que le mauvais état des routes dans la région de l’Ouham Péndé et l’éloignement des localités des bénéficiaires constituent des défis à la bonne avancée de la mise en œuvre de ce projet à Paoua. Les restrictions liées à l’insécurité dans certaines zones d’intervention sont aussi par moment des blocages au développement des activités.
RJDH.
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