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Centrafrique : Confrontation des accusés avec les éléments de preuves à conviction

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BANGUI, 18 Juin 2024 (RJDH) — La Section d’Assises de la Cour Pénale Spéciale (CPS) a procédé vendredi 14 juin à l’audience publique avec la présentation des pièces à conviction qui seraient retrouvées sur les accusés notamment Azor Kalité et ses complices à Ndélé. Le Parquet spécial, les Avocats de la partie civile et ceux de la défense des accusés ont procédé aux interrogatoires de confrontation pour la manifestation de la vérité.

Pour l’histoire, le 29 avril 2020, le marché de Ndélé a été attaqué par un groupe armé assimilé au groupe Rounga. Au cours de cette attaque on a dénombré des morts d’hommes, des blessés graves. Des maisons d’habitation ont été incendiées essentiellement des bâtiments administratifs.

Le 19 mai 2020, à 8 H 30, la Minusca a procédé à l’arrestation des quatre suspects accusés d’avoir commis à l’époque des crimes graves, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité. A l’audience publique, le Parquet spécial a exposé devant les juges, le public et les Avocats, des effets militaires, dont des armes de différents calibres et des munitions de guerre, du matériel de communication, dont des téléphone portables retrouvés sur les accusés lors de leur interpellation en 2020.

A l’interrogation directe et publique, l’accusé Kalité Azor a confirmé avoir  eu en sa possession, une arme AK 47 et trois chargeurs garnis de trente munitions chacune. Dans sa déposition il n’a pas varié pendant toutes les séances des interrogatoires. «Tout le monde avait une arme à Ndélé. Pour moi, c’était une arme de dotation, parce que je fus un élément des FACA », a déclaré l’accusé Azor Kalité. « Nous étions allés à Ndélé dans le but de sauver des vies en détresse parce qu’à Ndélé, les éléments des Forces armées Centrafricaines n’existaient pas, ni les forces onusiennes dans la localité », a-t-il poursuivi.

En réplique aux accusations formulées par le Parquet spécial et qui incriminaient les accusés, la défense des accusés représentée par Maître Dimi Bagaza a fait remarquer que «le fait d’avoir une arme et des munitions sur soi ne veut pas dire être responsable des tueries à Ndélé. Des personnes ont trouvé la mort pendant cet événement, mais qui a tué ?», s’est interrogée l’Avocate Dimi Bagaza.

A l’audience publique, des effets militaires, dont des armes de différents calibres et des munitions, des documents, des téléphones  mobiles, entre autres ont été exposés. C’est à la base de ces effets que les juges pourraient fonder leur conviction pour établir la responsabilité pénale de chaque accusé. Auguste Batikalamet

RJDH

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