BANGUI, 19 Aout 2022 (RJDH) ---En Centrafrique, plus de 60% de populations ont été assistées dans le cadre de l’aide humanitaire. Une confirmatio
BANGUI, 19 Aout 2022 (RJDH) —En Centrafrique, plus de 60% de populations ont été assistées dans le cadre de l’aide humanitaire. Une confirmation du chef de bureau d’OCHA Centrafricaine faite ce 19 août 2022 à l’occasion de la célébration de la journée de l’aide humanitaire dans le pays. Selon le chef de bureau OCHA, Védaste KALIMA, « l’aide humanitaire connait une évolution en dépit des conditions sécuritaires encore difficiles ».
Dans un pays comme la Centrafrique, pour répondre aux besoins humanitaires multiformes, il faut une multitude d’acteurs de différents domaines et aussi de bailleurs, a mentionné, le chef de bureau OCHA Centrafrique Védaste KALIMA.
D’après les données de OCHA, 63% de la population centrafricaine ont besoin d’assistance humanitaire, ceci grâce à l’appui de différents bailleurs, 1,2 million de personnes, sur 2 millions, soit 60% ont déjà été assistées, depuis janvier à juin 2022.
De janvier à décembre 2022, un plan de réponse humanitaire d’un montant de plus de 400, 61 millions, soit 65% sont déjà financés par les bailleurs, ce qui n’est pas le cas pour certains pays de la sous-région, a rappelé le chef de bureau OCHA en Centrafrique.
Dans quelles conditions travaillent aujourd’hui les humanitaires en Centrafrique ?
A cette question, le chef de bureau souligne que « la situation humanitaire a déjà atteint un niveau jamais connu depuis 2015 suite aux multiples conflits qu’a connus le pays, 1 Centrafricain sur 4 aujourd’hui est soit réfugié ou soit déplacé dans son propre pays, à cela s’ajoute le nouveau mode opératoire des groupes armés, l’utilisation des engins explosifs dans certains coins du pays , notamment dans le Nord-Ouest augmentant ainsi le nombre des incidents et limitant l’accès humanitaire, en plus de la dégradation des routes ».s
Depuis le mois de janvier jusqu’à fin Juin, une centaine d’incidents sécuritaires causés par les engins explosifs a affecté les humanitaires, et a couté la vie à un des leurs, ce qui est déplorable.
Sur la question préoccupante de l’utilisation des engins explosifs par les groupes armés, qui est devenu d’ailleurs un challenge, la coordination des humanitaires notamment OCHA, affirme travailler pour le moment en collaboration avec la MINUSCA et UNMAS pour le déminage du Nord-Ouest.
Suite à la pénurie du carburant de ces derniers temps qui a aussi paralysé les avions humanitaires, certains partenaires ont dû ajuster leur programme ou se limiter à certains endroits ou régions ; de plus, les partenaires nationaux n’ont pas accès aux financements pour s’attaquer à ces différents défis.
Le chef de bureau, pour finir, a remercié les différents bailleurs pour leur appui au côté des partenaires humanitaires, a salué la bonne collaboration avec les services étatiques impliqués dans la planification des réponses humanitaires et s’est réjoui du système de communication avec les populations Centrafricaines, dont il se sent redevable. Les humanitaires seront toujours là pour les assister, malgré les conditions difficiles et bien que fragilisés par les différentes crises.
Christelle FANDOMA
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