BANGUI, le 5 juillet 2024 (RJDH) --- Le calme est revenu ce vendredi 5 juillet 2024 à Kouango dans la préfecture de la Ouaka après l’assassinat d’un
BANGUI, le 5 juillet 2024 (RJDH) — Le calme est revenu ce vendredi 5 juillet 2024 à Kouango dans la préfecture de la Ouaka après l’assassinat d’un jeune de 19 ans, le 4 juillet par un élément des Forces Armées Centrafricaines basées dans la ville.
L’acte s’est produit près de la barrière de Bata Ouali sur l’axe Ndaba à 5 kmde la ville. Selon les témoignages d’une source locale, tout a commencé par le contrôle des usagers de cet axe dont un jeune homme qui se rendait de l’autre côté du village, pour ses courses personnelles. C’est pendant le contrôle qu’un élément des FACA a haussé le ton. La situation a dégénéré quand le jeune a refusé de présenter ses papiers d’identité. Enervé, le soldat a levé son arme et a tiré une balle sur le jeune homme, ce qui lui a ôté la victime.
Aux dernières nouvelles, les activités sont toujours paralysées dans la ville de Kouango dans la Ouaka. Même si un calme précaire est observé ce vendredi 5 juillet 2024, les boutiques tenues par des musulmans proches de la victime sont restées fermées. La communauté musulmane proche de la victime tient une réunion pour une conduite à tenir, selon une source contactée dans la matinée du 05 juillet.
Le Secrétaire général de la communauté Islamique de Kouango, Yawada Mahamat Sany, mécontent de cette situation, demande à ce que justice soit faite en ces termes : «Ce n’est pas la première fois que cet acte se produit dans la ville de Kouango. Les éléments des Forces armées centrafricaines déployées dans la ville ne cessent de commettre des exactions sur les différentes communautés présentes à Kouango ; je peux vous confirmer que c’est la troisième fois qu’ils posent ce genre d’acte. Le dernier cas, c’était une femme torturée et qui a succombé à la suite des mauvais traitements. Nous sommes dans un pays de droit ; nous souhaitons à ce que justice soit faite, afin d’éviter ce genre de pratique ».
Contacté ce vendredi par le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme, Simon Serge Zoumiri, président de la délégation spéciale de la ville, explique que cela a dépassé son entendement : «C’est très triste ce qui s’est passé ; nos forces qui sont censées protéger la population, sont encore celles qui posent de tels actes ; cela nous pousse à nous demander si elles sont réellement là pour nous protéger. Que la justice fasse son travail pour que les parents de la victime soient en paix », a-t-il poursuivi.
Le présumé auteur de cet acte crapuleux est pour le moment maintenu à la brigade de gendarmerie de la ville de Kouango.
Sandra Cynthia Belly
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