Centrafrique : 63 victimes d’abus sexuels attribués au personnel des Nations-Unies BANGUI, le 08 Décembre 2019 (RJDH)---63 victimes des allégatio
Centrafrique : 63 victimes d’abus sexuels attribués au personnel des Nations-Unies
BANGUI, le 08 Décembre 2019 (RJDH)—63 victimes des allégations d’exploitation et d’abus sexuelles sur 143 cas recensés par la Minusca, sont attribués au personnel des nations-unies. C’est le rapport des nations-Unies sur la RCA rendu public ce 04 décembre 2019.
Rendu public en date du 04 décembre 2019, le document présente les cas recensés depuis 2014 à ce jour, 143 allégations d’exploitation et d’abus sexuel commis par le personnel des Nations-Unies en RCA. 25 de ces cas sont établis contre 35 non-établis et 83 autres en attente de résultat ou de sanctions. « De toutes ces allégations, 356 victimes et victimes alléguées sont concernées dont 63 demandent de reconnaissance de paternité », lit-on dans ce document.
Rien que pour l’année 2019, 32 allégations d’abus et d’exploitation sexuels ont été reçues. « De ces 32 cas, 27 allégations impliquent des personnels militaires, deux allégations impliquant le personnel de police et trois allégations impliquant des civils dont un personnel national et deux contractants des Nations-Unies », rapporte le même document tout en précisant que 12 des cas sont présumés être intervenus en 2019, et 20 les années précédentes. « Deux de ces allégations ont été non-établies et un cas établie, après enquête. Toutes concernent des militaires. La sanction est en attente concernant le personnel reconnu coupable. Les autres allégations au nombre de 42 sont en cours d’enquête ».
Entre temps, 16 incidents sont signalés pour l’année 2018 et 13 incidents signalés en 2017. Au titre de l’année 2016, c’est 24 cas qui sont enregistrés contre 51 en 2015. Par contre, pour des années inconnues en 2014, 29 incidents sont signalés.
La MINUSCA a indiqué que lorsque des allégations impliquent des civils, le bureau des services de contrôle interne enquête et des mesures administrative et ou disciplinaires sont prises. En outre, tout membre du personnel de l’ONU, y compris les militaires contre lesquels une allégation fondée a été établie, est exclu de tout emploi futur dans une mission de maintien de paix.
De tous ces incidents, 63 victimes de ces cas d’abus sexuels attribués au personnel des Nations-Unies réclament une reconnaissance de paternité car « de ces relations, il y a eu des enfants », nous précise un personnel de la MINUSCA.
Pour cela, des protocoles d’assistance aux victimes avec des prestataires de services ont été établis notamment l’UNICEF, et l’UNFPA, pour « s’assurer que toutes les victimes reçoivent un soutien et une assistance. Cela inclut le conseil, l’aide médicale d’urgence et régulière pour que les victimes et les bébés nés de rapport sexuel avec le personnel de l’ONU ».
Ces victimes sont assistées par le MINUSCA pour couvrir des besoins urgents tels que le transport, l’habillement et la nourriture et a aidé à fournir aux victimes dans des situations d’urgence un emploi temporaire.