Centrafrique : 500 personnes sur 700 détenues en détention provisoire à la maison centrale de Ngaragba BANGUI, 30 septembre 2020 (RJDH) --- Enviro
Centrafrique : 500 personnes sur 700 détenues en détention provisoire à la maison centrale de Ngaragba
BANGUI, 30 septembre 2020 (RJDH) — Environ 500 personnes sont en détention provisoire sur les 700 détenues à la Maison Centrale de Ngaragba, a dénoncé la conférence sur les réformes pénitentiaires, du 30 septembre au 1er octobre à Bangui.
La situation des personnes détenues provisoirement dans les centres pénitenciers est au cœur de préoccupation des organisations de la défense des droits de l’homme en Centrafrique. Pour le magistrat Arsène Sende, en présentant l’état des lieux du système pénitentiaire en Centrafrique, il a relevé que sur les 38 maisons d’arrêt que compte le pays, 13 seulement ont été réhabilitées par les partenaires de la Centrafrique principalement la MINUSCA. « Cette situation a occasionné la surpopulation de la maison Centrale de Ngaragba, avec aujourd’hui 700 prisonniers, dont 500 personnes sont en détention provisoire », a fait savoir le magistrat.
Une situation décriée par Gérard Valery Gonda Directeur régional des services pénitentiaires, qui appelle à ce que les droits des personnes détenues soient respectés. « Pour résoudre cette problématique, les partenaires internationaux ont exigé au gouvernement centrafricain de revoir le système pénitentiaire, dans le but d’améliorer les conditions des détenus dans les centres carcéraux. C’est pourquoi, nous nous sommes réunis aujourd’hui pour échanger sur la politique de la démilitarisation des maisons d’arrêt », dit-il.
Des recommandations sur la mise en œuvre des réformes pénitentiaires en Centrafrique sont attendues à la fin de cette conférence qui a regroupé des partenaires nationaux et internationaux.
Auguste Bati-Kalamet