Centrafrique : 200 victimes visées par un programme pilote d’assistance du Fonds au profit des victimes BANGUI, 09 octobre 2020 (RJDH) --- Enviro
Centrafrique : 200 victimes visées par un programme pilote d’assistance du Fonds au profit des victimes
BANGUI, 09 octobre 2020 (RJDH) — Environ 250.000 euros, soit 163.750.000FCFA, alloués par le Fonds au profit des victimes, pour un programme d’assistance au profit de 200 victimes de la crise en Centrafrique. L’annonce a été faite le jeudi 08 octobre par Bertin Bishikwabo, chargé de programme à la Cour Pénale Internationale (CPI) à Bangui.
Le Fonds au profit des victimes, un organe international indépendant qui travaille en collaboration avec la Cour Pénale Internationale dans le cadre d’assistance aux victimes, a annoncé jeudi 08 octobre avoir mis en place un programme pilote visant à assister 200 victimes des crises militaro-politiques de 2003 jusqu’à nos jours.
Dans son mandat, selon Bertin Bishikwabo, chargé de programme à la CPI, il y a deux volets dont la réparation et l’assistance des victimes des violations graves et crimes internationaux. « On parle réparation, lorsque le bourreau a été condamné par la CPI », a-t-il expliqué, avant de dire que le deuxième aspect porte sur un programme qui concerne « l’assistance des victimes » quand le présumé auteur est acquitté ou décédé.
Le cas des victimes de la crise centrafricaine, on ne peut pas parler de réparation, car, « aucun auteur des crimes internationaux, dont crime de guerre, crime contre l’humanité crime de génocide n’a été condamné par la CPI » dit-il, « c’est pourquoi, le Fonds au profit des victimes a initié un programme pilote de 5 ans en faveur des 200 victimes des crises dont le montant s’élève à en 250000 euros, soit 163 750 000 FCFA », fait-il savoir.
Ce programme pilote sera « mis en œuvre par l’ONG Coopération Internationale (COOPI), qui prendra en charge les victimes vivant avec des déficiences génitales liées à la crise. Certaines femmes ont subi des préjudices et vivent avec la fistule obstétricale. Elles seront prises en charge par cette structure internationale. Des régions où les exactions commises ont été ciblées, pour cette phase d’expérimentation dont, la Lobaye, l’Ouham, l’Ouham Pendé, l’Ombelle M’poko, la Kémo et la ville de Bangui », a-t-il précisé.
Cette phase pilote est prévue pour 5 ans renouvelable et sera mise en œuvre par l’ONG internationale Coopi. 200 victimes bénéficieront de ce programme pilote. Les journalistes centrafricains sont impliqués dans la vulgarisation des informations concernant le Fonds au profit des Victimes.
Auguste Bati-Kalamet