BANGUI, le 29 Octobre 2024(RJDH)---Après avoir visité la base opérationnelle de Chinko du 18 au 22 octobre dernier, le collectif des députés du M
BANGUI, le 29 Octobre 2024(RJDH)—Après avoir visité la base opérationnelle de Chinko du 18 au 22 octobre dernier, le collectif des députés du Mbomou a exprimé ses félicitations pour les travaux menés par l’ONG internationale African Parks dans l’aire de préservation de Chinko. Trois des députés ont organisé une conférence de presse le samedi 26 octobre afin de présenter le rapport de leur mission aux professionnels de médias. Voici la déclaration faite par le député honorable de Gambo Michel Kpingo.
PROPOS LIMINNAIRE DES DEPUTES POUR LA RESTITUTION DE LA MISSIONN A L’AIRE DE CONNSERVATIONN DE CHINKO
Mesdames et Messieurs les professionnels des médias,
Chers concitoyens,
Distingués invités,
C’est avec un grand honneur que nous adressons à vous aujourd’hui pour faire la restitution officielle de notre mission à l’Aire de Conservation de Chinko, menée sous l’égide des députés et en partenariat avec African Parks RCA.
Cette mission, de par son importance, mérite une attention particulière, car elle nous permet non seulement de renforcer notre engagement envers la préservation de notre patrimoine naturel, mais aussi d’apporter des éclaircissements sur plusieurs questions qui préoccupent l’opinion publique.
L’Aire de Conservation de Chinko représente un sanctuaire unique pour la faune et la biodiversité en République Centrafricaine.
Gérée par African Parks RCA, cette zone s’étend sur des milliers de kilomètres carrés et abrite des espèces animales menacées, tout en offrant une opportunité exceptionnelle de restaurer des écosystèmes gravement dégradés par les activités humaines et les conflits.
Cette mission parlementaire avait pour objectif de:
– Constater de visu les réalisations d’African Parks RCA dans la protection de la faune et la restauration des habitats naturels.
– Évaluer les conditions de travail du personnel engagé dans cette noble cause.
– Apporter un soutien législatif et politique aux actions de conservation sur le terrain.
– Répondre à certaines accusations injustifiées visant à ternir l’image de cette organisation.
Il est primordial, aujourd’hui, que nous vous informions de ce que nous avons observé et des vérités que nous avons découvertes sur le terrain, en toute transparence et objectivité.
Premièrement, permettez-moi de souligner la qualité du travail réalisé par African Parks RCA dans la gestion de l’Aire de Conservation de Chinko.
La protection des espèces telles que l’éland de Derby, l’éléphant, et bien d’autres animaux en voie de disparition, témoigne de l’excellence de leurs actions en faveur de la faune centrafricaine.
En collaboration avec le gouvernement centrafricain et les communautés locales, African Parks a su non seulement protéger ces espèces mais également créer des conditions favorables à leur prolifération.
Ces efforts sont soutenus par une vision de développement durable qui, tout en protégeant la nature, veille à intégrer les populations locales à cette mission. L’approche participative et inclusive d’African Parks montre clairement que la conservation et le développement humain ne sont pas incompatibles, bien au contraire.
Il est aujourd’hui évident que cette zone, autrefois en proie à une dégradation quasi totale, se transforme en un espace où l’homme et la nature cohabitent harmonieusement.
Malheureusement, nous devons également nous attarder sur un sujet plus délicat.
Depuis quelques mois, une campagne médiatique malveillante a été orchestrée pour ternir l’image d’African Parks RCA.
Certains rapports infondés ont circulé, accusant cette organisation d’entretenir des mouvements rebelles dans la région et de pratiquer l’exploitation minière illégale dans l’Aire de Conservation de Chinko.
Permettez-moi d’être très clair : ces accusations sont non seulement fausses, mais elles visent à déstabiliser une initiative de conservation qui porte des fruits inestimables pour notre pays.
Au cours de notre mission, nous avons minutieusement examiné ces allégations et, après des échanges avec l’ensemble du personnel d’African Parks, les autorités locales et les communautés riveraines, il est apparu que ces accusations ne reposent sur aucun fondement réel.
Concernant les accusations de soutien aux rébellions, nous avons trouvé des preuves contraires.
Non seulement African Parks ne collabore avec aucune entité armée non étatique, mais cette organisation œuvre activement à la stabilisation de la région.
La sécurisation de la zone de conservation et l’établissement de conditions de paix pour la protection des ressources naturelles sont au cœur de leur action. Il est important de rappeler que la zone de Chinko, autrefois une région où régnait l’anarchie, est aujourd’hui une aire protégée, sécurisée et strictement contrôlée par des forces légitimes, dans le cadre de la loi centrafricaine.
Quant aux rumeurs d’exploitation minière, nous tenons également à clarifier que cela est totalement inexact.
African Parks RCA n’a ni mandat, ni intention de s’engager dans une quelconque activité minière.
L’objectif de cette organisation est exclusivement la conservation de la faune et la gestion durable des écosystèmes.
Nous avons eu l’occasion de visiter les infrastructures sur le site de Chinko, et aucune activité extractive n’a été constatée.
Tous les efforts sont concentrés sur la préservation des richesses naturelles de cette région et non sur leur exploitation commerciale.
Face à cette réalité, nous, députés de la nation centrafricaine, affirmons avec conviction notre soutien total aux activités d’African Parks RCA.
Le travail de cette organisation est crucial non seulement pour la préservation de notre biodiversité mais aussi pour la stabilité et le développement de notre pays.
Il est de notre devoir, en tant que représentants du peuple, de plaider pour une collaboration renforcée entre l’État et African Parks, afin de pérenniser ces efforts.
Nous appelons également l’opinion publique à être vigilante face aux campagnes de désinformation qui ne cherchent qu’à diviser et à affaiblir des initiatives positives.
Il est essentiel que chacun d’entre nous comprenne la valeur de la conservation et du rôle central que joue African Parks dans la préservation de notre patrimoine naturel. À la lumière de tout ce qui précède, nous tenons à formuler quelques recommandations à l’endroit d’African Parks RCA et des autorités compétentes :
1. Renforcer la coopération avec les communautés locales : Nous encourageons African Parks à intensifier ses efforts d’implication des communautés locales dans ses projets de conservation. La sensibilisation des populations aux enjeux de la préservation est cruciale pour garantir la réussite de cette mission à long terme.
2. Accroître le soutien logistique et sécuritaire : Nous appelons les autorités centrafricaines à apporter un soutien accru en matière de sécurité, afin de protéger les zones de conservation contre toute tentative de déstabilisation ou de braconnage.
3. Appuyer les initiatives législatives en faveur de la conservation: En tant que parlementaires, nous nous engageons à soutenir les réformes législatives nécessaires pour renforcer la protection de nos parcs naturels et offrir à African Parks RCA un cadre juridique solide pour poursuivre ses activités.
Chers journalistes et professionnels des médias, notre mission à Chinko a confirmé que nous avons en République Centrafricaine un trésor naturel à protéger.
African Parks RCA, en partenariat avec l’État et les communautés locales, mène une lutte sans relâche pour la conservation de ce patrimoine.
Nous vous invitons, vous aussi, à vous engager en relayant les informations correctes et en soutenant cet effort collectif.
La République Centrafricaine a besoin de cet élan pour bâtir un avenir où l’homme et la nature prospèrent ensemble.
Enfin, cette conférence de presse est organisée pour permettre à l’opinion publique de mieux comprendre les enjeux de la conservation à Chinko et pour répondre aux questions relatives aux fausses accusations portées contre African Parks. Il est temps de rétablir la vérité et de redonner à cette organisation le crédit qu’elle mérite pour ses actions remarquables.
Au nom de mes collègues, je vous remercie pour votre attention et pour votre engagement en faveur de la préservation de notre environnement.
Vive la République Centrafricaine,
Vive la préservation de notre patrimoine naturel !
Le Rapporteur Général
Honorable Rodrigue Yvon SIALO
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